ETAPE 5 : 695 km
DÉPART DEPUIS LE BIVOUAC
SPÉCIALE : REMZ EL QUEBIR / JREIFIFA : 456 km
LIAISON : JREIFIFA / DAKHLA : 239 km
Après l'étape la plus sympa pour le pilotage, place à la spéciale marocaine la plus sympa pour les yeux. Là encore, un départ depuis le bivouac permettra aux pilotes d'entrer immédiatement dans le vif du sujet. Au programme du jour, le grand sud marocain avec, en début de spéciale la dépression de Amra qui est absolument grandiose. Jusqu'à ce que l'on appelle le tapis, qui transporte le minerai de la mine sur plus de 100 km, le parcours sera identique à celui de 2016. Arrivé là, la piste mettra cap plein sud au cœur des grands espaces exempt de tout relief et donc sans grosse difficulté à signaler au niveau pilotage. En revanche, la navigation sera compliquée avec la présence d'une multitude de pistes parallèles mais, évidemment, une seule sera la bonne. Les cinquante derniers kilomètres seront entièrement nouveaux et plutôt rapides. L'avantage d'une ultime spéciale marocaine plutôt longue est d'avoir diminué de façon très conséquente la liaison le long de l'Océan Atlantique, jusqu'à la langue de sable de Dakhla où sera planté le bivouac au bord de la mer, pour une journée de repos bien méritée.
VENDREDI 6 JANVIER 2017
REMZ EL QUEBIR / DAKHLA
Etape : 795 km
Liaison : 285 km
Secteur Sélectif REMZ EL QUEBIR / JREIFIFA : 270 km
Liaison JREIFIFA / DAKHLA : 239 km
DAKHLA : ÇA SE MÉRITE !
Sur un grand Rallye Tout Terrain comme l'AFRICA ECO RACE®, arriver à la journée de repos est déjà une performance méritée. Mais c'est d'autant plus vrai lorsque le bivouac est situé à Dakhla, dans l'extrême sud marocain et qu'il faut effectuer 800 kilomètres pour le rejoindre. Cependant, en raison de récentes inondations dans la région de Laayoune ayant rendu le parcours impraticable, la spéciale du jour a été amputée des 185 premiers kilomètres. La partie la plus intéressante en fait, car les 270 kilomètres restant était une sorte de sprint à travers d'immenses plaines désertiques. Une spéciale donc peu sélective, hormis en moto où la navigation fût très compliquée pour certains qui ouvraient la piste.
SELLA TRÉBUCHE, AGOSHKOV TRIOMPHE !
Auteur d'un sans faute depuis le début de semaine, Gev SELLA avait à nouveau le délicat privilège d'ouvrir la piste ce matin. Un exercice qui avait plutôt bien réussi jusqu'à présent au prodige Israélien. Hélas, la multitude de pistes a eu raison du leader du général Moto qui s'est perdu. Bilan, une 17ème place dans la spéciale et 40'23'' de perdues sur Dmitry AGOSHKOV le vainqueur du jour. Une première pour le motard russe, auteur d'un sans faute au guidon de sa KTM. Il est d'ailleurs le seul à avoir trouvé les bons caps puisque Pal Anders ULLEVALSETER et Harite GABARI ont " jardiné ", avant que le Marocain ne trouve finalement la bonne piste pour passer la ligne d'arrivée ensembles, avec 1'47'' de retard pour ULLEVALSETER et 3'45'' pour GABARI. Derrière Paolo CECI a également perdu du temps au guidon de sa HONDA puisqu'il se classe 4ème en concédant 15'54''. L'italien devance le Slovaque Martin BENKO sur KTM, pour la première fois dans le top 5. Juste derrière, comme dans l'étape N°4, de nouveaux pilotes font leur apparition dans le haut du classement comme le Suédois Anders BERGLUND sur HUSABERG en 6ème position et 1er du jour des ''Malles Motos'' MOTUL. Le Portugais Alexandre Vivien AZINHAIS termine 7ème sur sa KTM, le Suédois Henrik RAHM 9ème et le Français Laurent WEIBEL 10ème. Un mot également sur la seule pilote féminine de la catégorie Moto puisque Julie VANNEKEN, qui participe à son premier Rallye Tout Terrain, se classe aujourd'hui 22ème et pointe désormais en 27ème position au général.
Un classement provisoire où Gev SELLA est toujours leader, 39'53'' devant Paolo CECI et 57'05'' minutes devant Pal Anders ULLEVALSETER. De quoi relancer le suspens pour la seconde semaine Mauritanienne.
MAGNALDI PERSITE ET SIGNE !
Contrairement à la catégorie Moto, il n'y a pas eu de gros problème de navigation sur quatre roues. Ce fut donc, pour tous, attaque maximum et à ce petit jeu, c'est à nouveau Thierry MAGNALDI et son Buggy Two Wheels Drive qui a été le meilleur. Le Français a en effet bouclé ce secteur sélectif de 270 km en 1h56'21'', soit à une vitesse moyenne de 139 km/h. Une cadence infernale que Vladimir VASILYEV et sa MINI n'a pas pu suivre puisqu'il termine 2ème à 5'07''. En revanche, ce parcours très rapide a bien réussi à Andrey KARGIMOV qui, au volant de son KAMAZ, a fait son retour dans le haut du tableau au milieu des autos en signant le 3ème temps du jour à 9'31''. Toujours aussi performant, le FORD Raptor de Andrey CHEREDNIKOV permet au Kazakh d'obtenir le 4ème temps à 10'02, moins de 40 secondes devant Dominique HOUSIEAUX décidément très en forme sur son Buggy OPTIMUS depuis le début de la course. Superbe performance aussi de Rémy VAUTHIER, parfaitement co-piloté par Jean BRUCY. Le Suisse place son Buggy OPTIMUS en 7ème position et ce, pour sa première participation à un grand Rallye Tout Terrain, juste derrière Guillaume GOMEZ lui aussi sur un Buggy construit par MD RALLYE SPORT. En revanche, le Team Français perd un de ses 7 Buggies aujourd'hui puisque Philippe GOSSELIN est parti en tonneau. Heureusement, le pilote et son navigateur sont indemnes.
Dans la catégorie T2 des véhicules de série, Marat ABYKAYEV a également eu le pied très lourd sur l'accélérateur de son TOYOTA puisqu'il se classe à la 19ème place du jour. Le 2ème en T2 est Thierry PICCO qui n'a pas hésité à perdre 43 minutes pour dépanner en gasoil le Buggy Predator de Xavier LORMAND, en panne sèche en pleine spéciale. C'est ça aussi l'esprit de l'AFRICA ECO RACE et bien évidemment le temps perdu lui sera remis.
Au général, MAGNALDI grignote du temps sur VASILYEV. Il est a présent à 22'18'' alors que le camion de KARGIMOV a réintégré le podium, à plus d'une heure mais avec seulement 8 secondes d'avance sur Pascal THOMASSE, auteur d'une performance moyenne aujourd'hui.
Samedi 7 janvier, la caravane de l'AFRICA ECO RACE® sera en repos sur un magnifique bivouac sur la langue de sable de Dakhla, dans l'extrême sud Marocain. Une température supérieure à 20 degrés, un magnifique soleil et l'air de l'Océan Atlantique devraient permettre à tous de récupérer, avant d'attaquer les choses très sérieuses dès dimanche en Mauritanie.